En arrivant, l’odeur caractéristique du clou de girofle monte
jusqu’à mes narines… Pas de doute, je suis bien chez le dentiste.
Je me dirige vers la salle d’attente où se trouvent de vieux
Gala qui doivent me faire oublier ce qui m’attends dans quelques minutes. Dur
de ne pas y penser, surtout quand on peut entendre le zzzzzzzzzz de la roulette
du dentiste. Mes mains sont de plus en plus moites, mon cœur s’accélère, j’ai le
souffle court, la bouche sèche et mon estomac se tord dans tous les sens.
Et puis je vois sortir le patient qui avait rendez-vous
avant moi et je sais alors que mon heure est pour bientôt. Une idée me vient
alors en tête : fuir. Mais le dentiste vient alors me chercher et m’invite
à la suivre. Je m’installe dans le fauteuil et il commence par me mettre un
bavoir autour du cou tout en me demandant quel bon vent m’amène. Une fois exposée
la raison de ma visite, il me lance un « bon ben on va regarder tout ça ».
Il incline alors son fauteuil, rapproche ses instruments de torture près de ma
tête et m’aveugle avec sa lumière. Je vois qu’il saisit un miroir et un petit
crochet, alors j’ouvre ma bouche… mais elle n’est jamais assez ouverte pour lui !
Je suis à deux doigts de me décrocher la mâchoire. Il commence à gratter mes
dents avec son crochet et je commence à me demander quelles mauvaises nouvelles
il va m’annoncer : une carie ? Peut-être deux ? Plus ?
Il repose ensuite ses instruments et son diagnostic tombe
enfin…
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